Interview Flashscore - Dika Mem : "pas d'animosité entre le Barça et le PSG comme pour le football"

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Interview Flashscore - Dika Mem : "pas d'animosité entre le Barça et le PSG comme pour le football"

Dika Mem lors du 1/4 de finale aller de Ligue des Champions contre le PSG
Dika Mem lors du 1/4 de finale aller de Ligue des Champions contre le PSGProfimedia
Mardi, juste après l'entraînement, Dika Mem a accordé plus d'une demi-heure à Flashscore pour parler du 1/4 de finale retour de Ligue des Champions contre le PSG qui se dispute ce jeudi soir au Palau Blaugrana, des Jeux olympiques et son rôle de capitaine du Barça. Souriant et détenu, l'arrière droit n'a pas caché ses ambitions en club, même s'il doit éliminer son modèle, Nikola Karabatic, comme avec les Bleus,

Flashscore - On pose une question mais on imagine votre réponse : 8 buts d'avance en faveur du Barça pour le match retour à domicile contre le PSG, c'est réglé, vous êtes au Final Four ? 

Dika Mem : Non, ce n'est pas réglé ! (Sourire) Ça va être difficile pour le PSG, on a fait un bon travail là-bas, mais ce n'est pas réglé. On a déjà perdu des matchs où on nous a remonté en 15 minutes. Ils ont une heure, ils vont tout donner pour essayer de remonter et nous, on va essayer de gagner le match. 

La première période du match aller a été délicate...

La différence s'est faite sur notre défense en deuxième période. En première on a raté beaucoup de tirs. Leur gardien (Andreas Palicka) avait fait 11 ou 12 arrêts, ce sont des stats de fin de match. On a redressé la barre et notre défense a été très, très solide, c'est la grosse différence. 

Quels ajustements ont été faits à la pause ?

En première période, on prend 13 ou 14 buts, mais on était pas si mauvais que ça en défense. Mais c'est vraiment en attaque qu'on a eu des problèmes. Ils nous ont fait une "stricte", ce dont on les savait capable. En deuxième, on a su trouver les ingrédients pour contrer cette "stricte" et on a continué de rester agressifs en défense. On a pris moins de buts en deuxième période. Ça veut dire que le travail a été bien fait. Le coach a su trouver les solutions pour contrer Paris. 

À titre personnel, vous terminez meilleur buteur du match avec 7 buts.

C'était un bon match, on peut penser que j'ai été important avec sept buts, -et je l'ai été, mais Kamil Syprzak a mis sept buts (dont 3 jets de sept mètres, ndlr) aussi mais il n'a pas gagné le match. Ce ne sont pas que des individualités. Un joueur comme Thiagus Petrus Gonçalves dos Santos, il ne joue qu'en défense, il n'a mis aucun but mais il a été super important. C'est vraiment un travail collectif.

Est-ce qu'il y a une forme difficulté à hausser le niveau en Ligue des Champions, sachant qu'en Espagne vous êtes ultra dominants depuis des années ? 

Franchement, pour avoir de l'expérience et être ici depuis un bon moment, le championnat espagnol, ce n'est pas le championnat français ou allemand, mais ça reste un bon championnat. Ça ne nous empêche pas d'être en forme en Ligue des Champions. Ça fait des années qu'on domine, on ne la gagne pas tout le temps, mais on est souvent là dans la dernière ligne droite. Quand on joue des équipes comme le PSG, on a envie de montrer qu'on est une équipe capable de jouer des matchs solides et d'arriver au Final Four, même en jouant des matchs moins "costauds" en championnat. Il y a de très bons joueurs, mais ils vont chercher de meilleurs contrats. C'est pour ça que certains arrivent en France. Il y a de bonnes équipes mais elles ne parviennent pas à garder leurs joueurs.

"Karabatic va recevoir un très bel accueil"

Y a-t-il un esprit de revanche par rapport à la saison dernière, quand vous avez manqué l'occasion de réaliser le triplé en Ligue des Champions ? 

Pas forcément. Pour l'instant, on veut gagner ce match parce que c'est notre dernier match de la saison à domicile en Ligue des Champions. Le dernier en date, on l'a perdu contre Montpellier. On a envie de bien terminer. Bien sûr, on a tous envie d'aller au Final Four et ça passe par une victoire contre le PSG. 

Vous pourriez retrouvez Montpellier au Final Four. Vous avez été surpris par leur résultat au match aller (victoire 39-30 sur Kiel, NDLR) ?

Pas vraiment. Chez eux, ils sont très costauds sur ce genre de matchs, ils ont une défense très, très solide. Et ils nous ont battu chez nous. Je leur souhaite de passer mais il leur reste un match à jouer retour et ce n'est pas facile de jouer à Kiel. 

Le Palau Blaugrana sera plein, au vu du match et de la venue de Nikola Karabatic, pour ce qui pourrait être son dernier match en Ligue des Champions...

C'est paradoxal. J'ai beaucoup de respect pour Niko et ce qu'il a accompli dans sa carrière. Pour moi, c'est le meilleur joueur de tous les temps. Mais j'ai aussi envie que sa carrière européenne se termine parce que ça voudrait dire qu'on passe au Final Four. Tout ce que j'espère, c'est gagner ce match. Je sais qu'il va recevoir un très bel accueil, parce qu'il le mérite. Même s'il n'est resté que deux saisons, il a laissé une très grosse marque au club. 

Il aurait pu être porte-drapeau aux Jeux Olympiques sans certaines histoires passées (condamnation dans une affaire de paris truqués, ndlr).

Ce sont les décisions de chacun. C'est quelqu'un qui méritait d'être porte-drapeau, mais ces décisions ne sont pas entre nos mains. Mais quoi qu'il ait pu se passer, ça reste quelqu'un d'emblématique pour notre sport et ça restera le meilleur joueur de tous les temps. 

Et vous, vous postulez comme porte-drapeau ? 

(Rires) Non, je n'ai pas les critères pour ! 

Vous êtes Réunionnais et arrière droit. La filiation avec quelqu'un comme Patrick Cazal est naturelle ?

Je suis Réunionnais par ma mère, mais je n'ai pas grandi là-bas comme Melvyn Richardson ou Benoît Kounkoud. C'est un plaisir d'être comparé à des joueurs comme Patrick Cazal. Des arrières droits prestigieux en Équipe de France, il y en a eu. Moi, ce que je veux, c'est laisser mon nom parmi ces joueurs là. 

Les JO sont à Paris mais vous jouerez à Lille : y a-t-il un petit goût amer ? 

C'est un peu triste. Ce sont les JO de Paris, quand on est de Paris comme moi, on a envie de jouer devant sa famille, même si elle sera là quand même. J'ai eu la chance de jouer à Lille en 2017 (pour le Mondial, ndlr), c'est un stade énorme, j'espère qu'on sera bien et que ce sera rempli. 

Que pensez-t vous du groupe que vous avez tiré pour les JO (Danemark, Norvège, Hongrie, Égypte, Argentine) ? 

C'est quand même un bon groupe, on verra comment ça va se passer. Des fois, c'est mieux de prendre les petites équipes au début, des fois non, mais ça reste un groupe très solide. 

Est-ce que vous serez dans l'état d'esprit d'un dernier grand coup avant sans doute un renouvellement profond de l'équipe ? 

Ça fait quand même un petit moment qu'il y a du sang neuf. Mais avec le départ de Niko, ça va forcément laisser une grosse trace et ça va vraiment marquer une nouvelle ère.

Dika Mem face à Luc Steins et Luka Karabatic
Dika Mem face à Luc Steins et Luka KarabaticProfimedia

"Être capitaine du Barça, un honneur et une fierté"

Revenons à ce 1/4 de finale retour : est-ce que vous ressentez une sorte de pression supplémentaire par rapport à l'élimination de vos collègues footballeurs contre le PSG ?  

Non, ça c'est pour les médias ou pour les fans rires) ! Ce sont les mêmes clubs, mais ce sont deux sports différents, il n'y aucune comparaison à faire. Il n'y a pas d'esprit de vengeance, d'animosité ou de rivalité comme pour le football. 

Vous avez été fortement convoité par le PSG avant de resigner jusqu'en 2027 avec Barcelone. La question d'un départ s'est vraiment posée ?

Étant Parisien, avec toute ma famille sur place, j'y ai réfléchi. J'ai pris la décision de rester à Barcelone parce que je suis bien ici. Mais on ne sait jamais ce qui peut se passer. 

Question piège : la rumeur du retour de Ludovic Fàbregas à Barcelone est-elle vraie ?

J'en sais rien (sourire) mais c'est un très grand joueur et j'aimerais qu'il revienne. Depuis que je suis là, il y a toujours eu trois ou quatre Français. Cette saison, nous sommes trois avec Melvyn et Thimothey N'Guessan. Il y a une grande tradition ici avec les Français. 

Justement, ça représente quoi pour un Français d'être capitaine du Barça ? 

C'est un honneur et une fierté. Ce n'est pas quelque chose que je prends pour acquis. Je fais du bon travail, le coach me fait confiance. Mais ça fait longtemps que je suis ici et je n'ai pas besoin du brassard pour me sentir leader. Être capitaine ne change pas la personne que je suis. 

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